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Le journal de Lena
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Ecrire ou ne pas écrire...

Telle est la question... Je sais pas si je continue. J’ai eu une sorte de déclic l’autre fois. Je me suis demandée si c’était pas à cause de ça que j’étais pas bien, à force de parler de ce qui va pas, de ruminer, est ce que ça me pousse pas à rester accroché aux fantômes du passé ? Est ce que c’est à cause de ça que je trouve que ma vie est pas assez bien, en dehors de rares moments, mais que sinon c’est la routine, et que c’est pas intéressant ?
Au début, je me souviens, j’écrivais pour me souvenir. Mais est ce que j’ai envie de me souvenir de ça ? Et puis, à part ces jours-ci où j’ai entrepris d’imprimer mes archives depuis le début, je les avais jamais relu alors, à quoi bon ? Pour archiver justement, écrire mes sentiments, mes peurs, mes déceptions et passer à autre chose ? Ca marche ? Ou au contraire ça rend mes peurs encore plus réel ? Ecrire, pour qui ? Je sais pas. On verra. Si j’arrête, si je continue, si je garde.
Là j’ai fait une mise en page que je trouve toute jolie, alors j’écris !;)
En tout cas, en parlant de mes archives, je me plaignais que rien ne changeait dans ma vie, qu’il ne s’était pas passé grand chose depuis mon adolescence, ben j’avais tord ! Relire quelques passages m’a montré que j’ai bien changé, que j’ai plus grand chose à voir avec la fille que j’étais... Cette étincelle qui ne revient que rarement, toutes ces nouvelles peurs, ces déceptions... Mais bon, ça montre que y a eu pas mal de mouvements aussi, de nouvelles rencontres. Enfin, y a que pour ça que ça a pas changé. Et encore, y a eu du changement quand même. Comme quoi, il faut garder espoir, car on a l’impression que rien nous change, surtout quand ça va mal, mais la preuve que si. Ce n’est pas figé.

J’en ai marre de toutes ces peurs. La plus présente en ce moment (quoi que non, elles le sont toutes), par rapport à mon avenir. Je doute vraiment de moi en tant que psy. Quand j’y étais, Eva m’a dit que si, fallait que je continue, que je ferais une bonne psy, mais je sais pas. J’en suis pas sure du tout. J’adore la psychologie, j’aime comprendre le pourquoi de l’action, qu’est ce qui a poussé quelqu’un à agir comme ça, j’aime remonter à la cause. Mais je sais pas comment passer de la cause à la guérison. Mais surtout, le plus grave, c’est justement par rapport à ces angoisses. Franchement, une psy super angoissée, ça va pas, non ? Et d’avoir peur d’être acceptée en psychiatrie (quelle idée aussi d’avoir regardé ce reportage sur Arte où dans le résumé ils parlaient des 2 infirmières assassinées...), peur de devoir entrer dans les bâtiments où tout ferme à clef (et Samantha, de la fac, qui me parle de son stage en psychiatrie, qui justement c’était mal passé...), peur de voir les camisoles, peur de la violence. Je crois aussi que ce qui me fait peur, c’est pas seulement les patients (mais bon, comment tu veux aider quelqu’un qui te fait peur ?!), mais la structure. Car les voir assommés par tous les cachets, c’est loin d’être mieux... Et en même temps, si j’abandonne, je me sentirais un peu coupable. De savoir que ça existe, et d’abandonner. De les abandonner avec leur souffrance. Ca m’a marqué de voir leur solitude face à leur souffrance justement. C’est un problème de moyens, c’est sur, mais bon, c’est pas normal que y ait pas de psychologues. Non parce que les médicaments qui assomment et les rendent comme des légumes, ça sert à rien. Comme quoi, pour ça, j’ai choisi la bonne voie, je suis définitivement pas médicament mais psychologie. Je suis pas pour les médicaments d’une manière générale de toute façon. Et je pense que si j’essayais, sans cette peur de la violence justement, je pourrais peut être les aider. Mais comment on enlève cette peur ??

Ca me fait penser à Laura, du stage de l’année dernière. Une ado à l’air sauvage qui pouvait être violente. Et dont j’évitais de m’approcher (à cause de cette peur à la con justement) (même que vers la fin elle est venue vers moi personnellement pour de l’aide, ça m’a touché). Mais je m’en voulais (je pense aussi que c’est du au fait que c’était un stage court et que je savais à l’avance que j’allais pas pouvoir faire grand chose donc c’est aussi pour ça que je me suis pas trop engagée), car c’est nul justement, d’éloigner les gens car ils ont des accès de violence. C’est les abandonner à leur souffrance. Et maintenant que j’ai vu des gens comme ça, en souffrance, je culpabiliserai trop de me dire « oh ben non, j’ai peur, je retourne à ma vie pépère et les laisse dans leur galère... » Elle a raison la prof de nous foutre la pression n’empêche, psy c’est vraiment pas un métier à prendre à la légère, et c’est à haute responsabilité. Comme un médecin. Sauf qu’en plus il est encore plus facile de se tromper, car y a pas de lois fixes. Et se tromper, ça peut avoir des conséquences désastreuses.
Bref, je sais pas ce que ça va donner, je sais pas ce que je vais devenir. Mais j’ai super peur qu’on m’appelle pour un stage, j’ai super peur que si oui, ça soit en psychiatrie. J’ai peur aussi de tomber en moyen et long séjour car j’ai vraiment du mal avec la vieillesse et la mort. J’ai du mal avec la psychiatrie, avec la vieillesse, la mort. Oui mais bon, il reste quoi alors ?! Je m’énerve moi-même d’être comme ça. Si peureuse, si sensible.

Samedi prochain, Vincent m’a invité à la soirée qu’il fait chez lui. Enfait c’est Vanessa qui m’a appelé Vendredi soir. J’ai pas répondu, pour changer.lol. Non mais en fait j’avais que le numéro et j’avais pas reconnu. Et puis après je me suis dit que je lui enverrais un texto le lendemain. Elle dit dans son message que comme dab je répond pas. J’ai rien dit pour m’excuser. J’en ai rien à foutre. Elle elle me voit souvent sur MSN et elle vient pas me parler, alors bon. Mais Vincent m’a envoyé un texto samedi matin pour m’en parler en disant qu’il espérait vraiment que je pourrais venir, sinon on serait plus amis. Ca m’a fait plaisir qu’il insiste comme ça ;). J’irais.
J’ai eu un gros choc quand après avoir vu sur Simple Face que Vanessa était «  en couple », j’ai réalisé que je serais la seule célibataire de la soirée. Ca recommence vraiment à me peser, ça me soule. Et de voir tout le monde casé, ça arrange pas, surtout que c’est vraiment « casé », adulte quoi, et moi je me sens pas du tout adulte, je veux pas grandir !! (Mais je veux un mec !)

Justement, je suis allée voir « Becoming Jane », sur la vie de Jane Austen. Aaaahh, heureusement que y a des films pour faire battre un peu mon petit coeur car sinon... J’avais même oublié ce que ça faisait. Je crois que c’est ça qui me manque surtout, pas le fait forcément d’être avec quelqu’un, mais de penser à quelqu’un.

Ca va me manquer toutes nos conversations téléphoniques avec Eva, pendant tous nos jours de glandage. Avec discussions sur Beverly Hills, Dawson et autres trucs très intéressants !;) Non sérieusement, en plus on pouvait rester des heures tous les jours. Ca devenait une habitude, ça va faire bizarre de s’en passer. Mais vu qu’elle va commencer le boulot et moi la fac, on aura moins le temps. Comme quoi, c’est vrai que l’amitié (comme l’amour) survive à la distance, c’est évident. Eva c’est la personne qui habite le plus loin de chez moi, et pourtant, c’est la seule

qui sait vraiment ce qui se passe dans ma vie, presque au jour le jour.

Ecrit par Lena, le Lundi 22 Octobre 2007, 17:14 dans la rubrique "Actualités".